Que ce soit pour se recueillir ou pour admirer les couleurs de l’automne, le 1er novembre est un bon jour pour explorer les cimetières du 20e
C’est un vendredi 1er novembre, la Toussaint. Il fait doux, mais il y a quelques averses. Les parapluies sont dépliées juste pour être repliées, notamment pour faciliter le passage le long de l’avenue du Père-Lachaise bondée. Les chrysanthèmes se répandent sur le trottoir des fleuristes, créant une sorte de tapis multicolore qui mène à l’une des portes du cimetière du Père-Lachaise. À l’intérieur des murs du cimetière, les familles s’occupent des tombes de leurs proches ou rendent hommage au columbarium. Les touristes se rassemblent pour écouter les explications des guides ou pour chercher les pierres tombales des célébrités.


Créé en 1804, le Père-Lachaise est le plus grand cimetière de Paris, avec près de 44 hectares, et compte parmi les cimetières les plus célèbres et les plus visités du monde, attirant quelques 3,5 millions de personnes par an. Avec ses allées bordées d’arbres, son labyrinthe de tombes et ses habitants célèbres, le cimetière mérite sa réputation de musée en plein air et entraîne les touristes jusqu’au 20e arrondissement.


Mais le 20ème héberge deux autres des 14 cimetières intra muros de Paris : Belleville et Charonne, qui sont tout aussi intéressants.
Aussi vieux que le Père-Lachaise, le cimetière de Belleville, d’une superficie de 1,8 hectare, a été construit sur le site où l’inventeur Claude Chappe a testé son télégraphe optique entre 1790 et 1798, au plus haut point de la ville (128 mètres). Le cimetière et le village de Belleville ont été annexés à Paris en 1860. Ironiquement, Claude Chappe est enterré au Père-Lachaise.


Le cimetière de Charonne est le plus petit des trois, avec moins d’un demi-hectare, mais il est le plus ancien. Construit derrière Saint-Germain-de-Charonne, église du XIIe siècle, le cimetière daterait de la même époque. C’est aussi l’un des deux derniers cimetières parisiens accolé à une église paroissiale, ce qui lui donne un air de village. Comme Belleville, le cimetière et le village de Charonne ont été annexés à Paris en 1860. En 1963, l’église et ses environs ont eu leurs minutes de gloire dans la scène finale du film culte Les Tontons Flingueurs.


Bien qu’il soit plus difficile de se perdre dans ces petits cimetières, il y est plus facile de trouver la solitude, même un jour de 1er novembre.
Cimetière du Père Lachaise
8 boulevard de Ménilmontant (among other gates)
Cimetière de Belleville
40 rue du Télégraphe
Cimetière de Charonne
119 rue de Bagnolet